Embrasser sa vraie nature !

Il est temps pour moi d'embrasser ma vraie nature !

Pour ce premier billet, j’ai décidé de vous expliquer mon processus personnel.

En teinture naturelle, les couleurs que nous donnent les plantes et les insectes dépendent de plusieurs facteurs. La température, l’ensoleillement, le moment de la journée, le degré de maturité (au début ou au milieu de l’été ?), la nature du sol. Fraîche ou séchée ? Et le type d’eau (très calcaire ?) Son pH ? Bon j’arrête ici, mais vous voyez ce que je veux dire. C’est très difficile de savoir avec exactitude la couleur qu’on obtiendra, et tout aussi difficile de la reproduire. C’est pour ça qu’il est recommandé de toujours d’acheter la quantité de laine dont vous aurez besoin pour votre projet d’un coup. La plupart des teinturières offrent une gamme de couleurs, mais vous avez certainement remarqué que certaines couleurs sont OOAK (one of a kind). Ce sont d'heureux hasards, ou des teintures qui sur le moment n’ont pas donné le résultat recherché, mais sur lesquelles la teinturière s’est amusée à expérimenter des surteintures inusitées, des modificateurs, sky is the limit!

Et bien vous constaterez que je n’offre que des couleurs OOAK (mais je teins en lots d'au moins 6 écheveaux, soit une «quantité chandail»). J’ai toujours trouvé le fait de prendre des notes détaillées extrêmement contraignant, ça me gâche mon plaisir ! Je n’ai pas la discipline que ça prend pour reproduire une couleur encore et encore. Je pense que j’ai le syndrome de la sorcière folle. Quand je suis devant ma marmite, je commence par préparer un premier bain de couleur et ensuite je le modifie en ajoutant un glou de ceci, une pincée de cela, en y trempant plein de petits brins de laine jusqu’à ce que je glousse de joie devant le résultat. C’est à ce moment que je mets mes écheveaux préparés dans le bain. Pour résumer ça en un mot…je joue ! Voici un exemple…

Àprès le premier bain

 

 

Aubergine !